Notre débat porte sur un dossier très complexe. Je pense, pour ma part, qu'il faut maintenir le système de Dublin qui « responsabilise » les États membres en charge des frontières extérieures de l'Union.
J'approuve la proposition de la Commission européenne tendant à créer dans les États membres situés en première ligne des « points d'accès » gérés par l'État concerné, le Bureau européen d'appui en matière d'asile, Frontex, Europol et Eurojust pour l'enregistrement et l'identification des migrants.
J'estime aussi qu'il convient, avant tout, d'éviter de créer des « appels d'air » qui ne feraient qu'aggraver la situation.
Je signale enfin que le document évoqué par André Reichardt concernant le taux effectif d'éloignement des déboutés du droit d'asile en France est une étude qui a bien été réalisée par des magistrats de la Cour des Comptes même si elle n'a pas été « officialisée ». Elle a été communiquée au Premier ministre et à certains ministères. Cette étude évalue par ailleurs à quelque 2 milliards d'euros par an le coût de l'asile en France.