Intervention de Richard Yung

Commission des affaires européennes — Réunion du 11 juin 2015 à 8h30
Justice et affaires intérieures — Agenda sur les migrations : communication de mm. andré reichardt et jean-yves leconte

Photo de Richard YungRichard Yung :

Ce dossier des migrations est effectivement extrêmement compliqué. Il y a les faits, il y a nos valeurs et nos traditions, et enfin il y a les réalités. « Raccorder » tout cela n'est pas simple.

On peut certes critiquer l'Agenda européen mais il apparaît, malgré tout, indispensable de mieux répartir la charge. L'Italie, en particulier, est confrontée à de très grosses difficultés. L'Italie comme la Grèce sont fortement pénalisées, il faut le reconnaître, par le système de Dublin.

J'estime qu'il convient de différencier les différents flux migratoires : il y a les flux qui viennent des Balkans, ceux qui proviennent des pays « en situation dramatique » (Syriens, Irakiens), et il y a enfin les flux en provenance du Sud. S'agissant de ces derniers, notons que les pays d'origine de ces migrations sont totalement absents du débat. Ce n'est peut-être pas étonnant : traditionnellement, au Sénégal ou au Niger, par exemple, les familles envoient en Europe les jeunes qui ont été jugés les « meilleurs » ; ceux de ces « exilés » qui reviennent trop vite au pays sont mis « au ban » de la société. Les modestes projets de développement local mis en place par l'Office français de l'immigration et de l'intégration (OFII) n'y changeront rien, nous sommes en face d'un problème « structurel » et durable.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion