Je suis aussi membre de la délégation française au sein de laquelle j'ai succédé à Jean-Louis Lorrain, avant d'y être réélu. Je me considère néanmoins toujours comme un « apprenti » car siéger à l'APCE est un véritable mandat qui nécessite d'en connaître les us et coutumes. Je suis membre du groupe d'amitié France-Caucase du Sénat et je m'interroge sur les nombreux discours, souvent très négatifs, portés sur l'Azerbaïdjan. Lors d'une rencontre avec les juges de la Cour européenne des droits de l'Homme, il nous a été expliqué que l'Azerbaïdjan était loin d'être le pays le plus concerné par les violations des droits de l'Homme alors que d'autres, la Russie par exemple, sont très souvent condamnés à ce titre. En outre, l'Azerbaïdjan est un pays en guerre, avec le conflit au Haut-Karabagh, et je rappelle que l'ONU a enjoint l'Arménie d'évacuer ce territoire azerbaïdjanais. Enfin, l'Azerbaïdjan est situé dans une région confrontée à de nombreux problèmes géopolitiques, avec des pays voisins potentiellement agressifs. C'est pourquoi je considère que le discours sur ce pays devrait être plus modéré, même si, naturellement, il ne doit rien cacher de la réalité sur le terrain.