Nous recevons aujourd'hui deux invités de marque. Je les remercie d'avoir accepté notre invitation. Nous échangerons sur les grands sujets de l'actualité européenne et, en particulier, sur les questions financières.
Alain Lamassoure a une grande expérience en matière de fonctionnement des institutions communautaires. Il a présidé jusqu'à très récemment la commission des budgets du Parlement européen. Jean-Paul Betbèze a longtemps travaillé aux côtés du président du Crédit agricole. Ses analyses étayées contribuent à la réflexion économique et au décryptage d'une actualité complexe. J'évoquerai l'une d'entre elles : « La crise n'est pas finie ; il ne faut surtout pas attendre une reprise venue d'ailleurs pour s'en sortir ».
La situation de la Grèce nous interpelle. Ce pays a mené de gros efforts qui commencent à porter leurs fruits. Les demandes de Syrisa ont soulevé beaucoup d'interrogations. Il faut des solutions crédibles. Notre commission a désigné Simon Sutour, président du groupe d'amitié France-Grèce, pour établir un rapport sur la situation de ce pays. Nous entendrons avec intérêt vos analyses sur le cas grec.
Une reprise timide s'amorce en Europe. Elle est fragile. Le chômage reste élevé dans de nombreux pays. La situation française préoccupe nos partenaires européens. Nous avons échangé le 11 mars dernier avec le vice-président Dombrovskis sur la recommandation adoptée par le Conseil. Nous aimerions avoir votre appréciation sur cette question ainsi que sur le fonctionnement de la zone euro et le difficile arbitrage à opérer entre l'assainissement des comptes publics et le soutien de la croissance.
Sur le rapport de nos collègues Jean-Paul Emorine et Didier Marie, nous avons formalisé notre position sur le plan d'investissement pour l'Europe. La Commission européenne a, par ailleurs, présenté un rapport sur la flexibilité possible dans l'application du pacte de stabilité et de croissance. Comment appréhendez-vous ces enjeux ?
Nous constatons la faiblesse du budget européen au regard des grandes ambitions affichées par les traités. Le groupe de travail présidé par Mario Monti réfléchit à de nouvelles ressources propres, sujet auquel Alain Lamassoure est très attentif...