Ce n'est pas un problème économique ; mais c'est le plus gros problème de la politique étrangère de l'Union européenne. La guerre froide est finie depuis 1991. Pourtant nous avons été incapables, alors que la Russie de Boris Eltsine était en transition démocratique et avait signé des traités de paix, de définir une ligne politique à l'égard de ce pays, de décider s'il constituait toujours un adversaire ou devenait un partenaire, notamment face aux puissances émergentes. Nous ne nous sommes jamais posé la question et nous avons contribué à l'arrivée au pouvoir d'un dirigeant nationaliste.