Intervention de Pierre Bernard-Reymond

Commission des affaires européennes — Réunion du 7 novembre 2013 : 1ère réunion
Institutions européennes — Réunion avec une délégation de la commission des affaires européennes du sénat italien

Photo de Pierre Bernard-ReymondPierre Bernard-Reymond :

Bienvenue à nos collègues italiens et merci d'être venus au Sénat à Paris. Personnellement, je suis de ceux qui pensent que l'Europe va mal. En 2050, plus aucun pays européen ne figurera parmi les huit premières économies mondiales, alors qu'ils sont encore quatre aujourd'hui. Notre continent a eu le plus de difficultés à gérer la crise financière née en 2008 aux États-Unis et subit une montée du populisme et des nationalismes dans l'opinion publique. Le moteur franco-allemand n'a plus la même efficacité, notamment du fait du décrochage économique de la France, et les informations qui nous parviennent des négociations entre la CDU et les socialistes en Allemagne laissent penser qu'ils n'envisagent pas de grande modification institutionnelle européenne. Pourtant, la méthode intergouvernementale semble avoir atteint ses limites. Quel est l'état d'esprit et le jugement de votre gouvernement sur la situation générale de l'Europe ? Si, contrairement à ce que je crois et conformément à ce que j'espère, il y avait des avancées possibles au plan institutionnel pour passer d'une Europe économique à une Europe plus politique et pour mieux intégrer la zone euro, l'Italie serait-elle prête à aller de l'avant ou plutôt concentrée sur ses difficultés domestiques ?

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