Je le confirme à mon tour, pour l'avoir constaté avec le groupe d'amitié France-Mongolie : nos amis mongols, à propos de l'Europe, comme de la France ou de l'Allemagne, parlent d'une « troisième frontière », ils veulent se rapprocher de nous parce qu'ils craignent la Chine comme la Russie, c'est une constante de leur histoire. La Mongolie traverse une période de forts changements, sa population qui était traditionnellement nomade s'est sédentarisée, en particulier dans les faubourgs pauvres d'Oulan-Bator. Il y a beaucoup à faire dans ce pays, nous avons par exemple développé une coopération entre l'École nationale d'administration (ENA) et l'École de la Gouvernance d'Oulan-Bator, mais nous sommes encore très loin du compte. Le pays ne compte que trois millions d'habitants, mais il est le huitième par la surface et son sous-sol est riche. Il connaît une transition politique rapide mais les risques de tensions y sont très forts dans les années à venir et l'État ne semble pas doté des outils pour y faire face.
J'approuve donc cette proposition, même si je doute que la Commission européenne nous suive et quand bien même nous serions d'accord à quatre pays de l'Union qui disposent d'une ambassade à Oulan-Bator...