Intervention de Jean Bizet

Commission des affaires européennes — Réunion du 9 juillet 2014 à 15h05
Institutions européennes — Audition de M. Giandomenico Magliano ambassadeur d'italie en france

Photo de Jean BizetJean Bizet :

Je me réjouis de cette présidence italienne naissante. Votre lecture du Pacte de stabilité, passée au prisme de la flexibilité, est axée sur l'opportunité d'exploiter des marges qui ne l'ont pas encore été. La précédente présidence avait orienté la politique de l'Union européenne par des bonus, des subventions à l'adresse des pays qui s'engageaient dans des réformes. Le succès n'a pas été total. Vous adoptez une ligne nouvelle, l'essentiel étant de ne pas transgresser le Pacte de responsabilité au risque d'inquiéter les marchés.

Nous ne sommes qu'au début des discussions sur le Traité transatlantique. Les Italiens ont toujours été des partenaires fidèles et pertinents de la France, sur les questions agricoles, notamment. On ne peut pas accepter que des lois américaines deviennent mondiales. Il y a l'affaire BNP-Paribas ; hier, c'était la loi d'Amato-Kennedy. Toute augmentation des transactions commerciales internationales est un plus. Néanmoins, à la faveur du Traité transatlantique, ne pourrait-on pas rediscuter le problème des indications géographiques protégées, ou plus généralement celui de la prééminence de lois américaines sur le reste du monde ?

La protection des données est un sujet qui nous tient à coeur. La mise en place d'une gouvernance européenne de l'Internet est indispensable. J'ai par ailleurs rencontré le secrétaire d'État à l'agriculture américain, M. Tom Vilsack, qui sur des barrières non-tarifaires parle de notion d'équivalence. Il faudra être attentif à ces évolutions et veiller à traiter le sujet avec le plus de transparence possible - cela rejoint votre souci de rapprocher l'Europe des citoyens. Les parlements des pays européens doivent pouvoir s'emparer du sujet.

Enfin, depuis ses débuts, l'Europe n'avance que grâce à quelques pays qui montrent le chemin. Le couple franco-allemand, qui l'a beaucoup fait, fonctionne moins bien qu'auparavant. Matteo Renzi envisage-t-il de promouvoir un couple franco-italien, ou bien italien-allemand ? Sur le site Internet de la présidence italienne, il n'y avait pas de traduction française. N'est-ce qu'une erreur technique ?

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