Intervention de Petras Austrevicius

Commission des affaires européennes — Réunion du 10 juillet 2013 : 1ère réunion
Institutions européennes — Les priorités de la présidence lituanienne du conseil de l'union européenne - Audition de M. Petras Austrevicius vice-président du parlement lituanien et de Mme Loreta Grauziniene membre de la commission des affaires européennes

Petras Austrevicius, vice-président du Parlement lituanien :

Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs les Sénateurs, merci beaucoup pour votre accueil et pour l'opportunité que vous nous offrez de présenter les priorités de la présidence lituanienne de l'Union européenne. Je serai très heureux d'entendre vos impressions sur la petite COSAC et nous espérons que la grande COSAC, avec tous les acteurs majeurs, se passera bien.

Ma collègue, Mme Loreta Grauziniene est membre de la commission des affaires européennes et représente la majorité. Je représente l'opposition. Si nous ne sommes pas d'accord sur tous les sujets, en ce qui concerne l'Union européenne, nous parlons d'une seule voix.

Préparer la présidence de l'Union est un travail de longue haleine, mais nous avons conscience de notre responsabilité et nous nous sommes bien préparés. Près de 200 réunions seront organisées et 560 questions seront traitées.

Notre slogan est « Une Europe crédible, ouverte et en croissance ». Nous allons travailler sur la compétitivité de l'Europe, sur la sûreté de l'Europe et sur la croissance et l'emploi en Europe.

Concernant le cadre financier pluriannuel, un grand pas a été fait, mais une cinquantaine d'actes législatifs doivent encore être adoptés. De plus, nous voulons encore apporter des modifications à la distribution des fonds de cohésion. En outre, nous allons entamer le quatrième semestre européen et nous voulons renforcer la convergence économique en Europe.

Pour les affaires étrangères, nous allons beaucoup travailler avec la Haute représentante de l'Union européenne, Madame Ashton, et avec le Service européen d'action extérieure. Concernant l'élargissement, nous estimons que la conditionnalité est centrale. Le sommet du Partenariat oriental est important pour nous : nous mesurerons les progrès faits par chaque pays, individuellement. Concernant l'aide au développement, nous voulons renforcer le FED et les mesures d'aides. Enfin, en matière de défense, nous connaissons les attentes de la France.

Concernant le commerce international, les accords avec nos partenaires stratégiques créeront des opportunités et des emplois. C'est notamment le cas avec nos amis du Partenariat oriental.

Pour ce qui est de l'économie et des finances, nous continuerons la mise en place des réformes, notamment la supervision bancaire et le two pack. Et nous porterons une attention particulière à la lutte contre l'évasion fiscale, la contrebande et le commerce illégal.

Dans le secteur Justice et affaires intérieures, nous concentrerons nos efforts sur la mise en oeuvre du programme de Stockholm, la cybersécurité et les aspects stratégiques. En matière de protection des données, il faudra attendre les progrès des discussions sur ces textes, ainsi que sur la protection des passagers et des voyageurs.

Le sujet le plus sensible reste la création d'emplois. L'initiative pour la jeunesse doit être mise en oeuvre le plus vite possible. Nous suivrons également la question du détachement des travailleurs et l'évolution de la directive sur le tabac.

Dans le secteur de la recherche, de l'innovation, et de l'agenda numérique, nous soutiendrons l'adoption du programme Horizon 2020 et serons attentifs à la question du développement du numérique et des achats par internet.

En matière de transports et d'énergie, nous visons un accord avec le Parlement européen sur le transport routier et l'intermodalité. La sécurité énergétique sera également une priorité et notre objectif est un marché européen de l'énergie dès 2014.

La réforme de la politique agricole commune doit être achevée et des mesures transitoires adoptées. En matière d'environnement, un accord à la Conférence internationale sur le changement climatique doit être obtenu en priorité.

Enfin, en ce qui concerne l'éducation, la jeunesse, la culture et le sport, nous serons attentifs aux thématiques de l'inclusion des jeunes et de l'Europe créative.

J'ajoute que la petite COSAC est désormais derrière nous. Nous espérons que de nombreux représentants français seront présents à la grande COSAC à Vilnius à l'automne. La Seimas estime que les parlements nationaux ont un rôle important à jouer dans l'Union européenne. Ce rôle doit être renforcé et nous voulons nous rapprocher des autres parlements nationaux pour, éventuellement, réfléchir à des critères communs de contrôle des institutions européennes.

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