L'aménagement numérique du territoire se fait aujourd'hui aux frais du contribuable. Mais qui en sera le premier bénéficiaire ? Google, et d'autres géants du numérique. Nous devons poser un rapport de force. Dans les jeux vidéo, l'essentiel de la valeur revient au propriétaire de la console. Or il n'y a aucune console européenne ! Ce n'est pas parce que nous parlons de numérique qu'il n'y a plus besoin de structure dure. Le numérique se développe sur les ordinateurs et en ligne, mais aussi dans des systèmes propriétaires très puissants, comme Apple, qui exercent un droit de vie et de mort sur des créateurs de contenus. Disposer de leaders européens est donc essentiel si l'on veut qu'une industrie du numérique émerge en Europe. Nous avons fait un peu de téléphonie avec Nokia, mais l'avenir est incertain : nous dépendons des Américains et des Coréens. L'aménagement numérique du territoire est important, mais coûte très cher. Privilégions donc, plutôt que le droit du consommateur à télécharger, le droit des villes-bourg à être équipées du haut débit pour rester concurrentielles.