Intervention de Jean Bizet

Commission des affaires européennes — Réunion du 21 octobre 2015 à 17h05
Institutions européennes — Audition de M. Harlem Désir secrétaire d'état aux affaires européennes sur les conclusions du conseil européen des 15 et 16 octobre

Photo de Jean BizetJean Bizet, président :

Nous avons tous plus ou moins des doutes. Je reviens sur la Turquie. L'ouverture de nouveaux chapitres de négociation suppose, si je ne m'abuse, un vote des vingt-huit États membres. Or, pour les chapitres 23 et 24, j'imagine mal que Chypre donne son aval. Les discussions risquent d'être ralenties.

Vous avez insisté sur les accords de coopération avec les pays tiers pour favoriser les retours. A-t-on idée des sommes consacrées pour aider au développement économique de ces pays, sources de flux migratoires afin de tarir ces flux ?

Vous avez dit qu'une Europe qui se protège est une Europe qui se projette. Je n'oublie pas notre ancien collègue Hubert Haenel, qui invoquait la culture judéo-chrétienne de l'Europe. A-t-on bien mesuré ce qu'il en sera au terme de quelques années ? À lire les analyses de l'OCDE, ou à entendre les commentaires du directeur exécutif de Frontex, on comprend que ces flux devraient se poursuivre pendant cinq à huit ans au même rythme. Cela prépare une modification sociétale de l'Europe dans laquelle je vois mal comment on peut se projeter. On touche là, véritablement, à un enjeu très sensible.

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