On ne peut pas encore parler d'union fiscale, mais il faut bien réfléchir aux disparités qui se créent dans l'Union, lorsqu'on voit que des groupes comme Google ou Amazon abritent leurs bénéfices en Irlande ou au Luxembourg. La libéralisation des échanges a conduit à faire certaines concessions, notamment dans certaines grandes zones portuaires. Par exemple à Rotterdam ou à Anvers, les droits de gestion de port ont pu être augmentés de 10 à 25 %. Je rapproche cela des velléités sécessionnistes ou dévolutionnaires de certaines régions disposant de grands ports comme l'Écosse avec Glasgow ou la Catalogne avec Barcelone. Elles ont en effet bénéficié de l'abolition des droits de douane, que l'on a échangés contre les frais de gestion des ports. Les Pays-Bas considèrent aujourd'hui que les ressources du port de Rotterdam lui appartiennent et ne sont pas à mettre dans le fonds commun. Si l'on s'interroge sur les avantages de certaines régions ultra-marines, interrogeons-nous aussi sur la tolérance accordée en matière fiscale aux grandes zones portuaires.