En ces journées paisibles, nous sommes heureux d'accueillir le ministre le plus paisible de ce gouvernement, celui qui, du matin au soir, défend la paix.
Je lui souhaite la bienvenue, sachant que c'est peut-être la dernière fois de ce quinquennat que notre commission le reçoit, à moins que des événements ne nous conduisent à nous revoir.
Cette réunion est donc importante, car elle est aussi l'occasion pour nous de remercier le ministre de sa disponibilité vis-à-vis de notre commission, de son écoute, de sa capacité à travailler avec nous. Je tiens à lui dire toute notre gratitude pour les relations de travail qu'il a su créer avec notamment nos différents rapporteurs.
Je salue en particulier Daniel Reiner, ainsi que notre ancien collègue Jacques Gautier, désormais conseiller du président du Sénat, qui nous fait l'honneur de sa présence. Je pense également à Xavier Pintat, à Yves Pozzo di Borgo à d'autres, qui ont également eu l'occasion de travailler avec le ministre.
Cette audition doit être l'occasion de faire un point sur la situation, monsieur le ministre. En particulier, j'aimerais vous entendre sur trois sujets : évidemment, l'efficacité de notre stratégie au Levant, où les Américains et les Russes nous ont conduits à devoir faire face un certain nombre de situations ; la réforme de la cyber, dont vous avez annoncé ce matin un renforcement des moyens, à la suite du discours fondateur que vous avez prononcé à Bruz : quelle a vision a le ministère pour l'intégration de ce combat dans l'appareil de défense ; et puis, sujet plus périphérique, mais néanmoins important, quand on voit que se multiplient notamment dans la presse les fuites au sujet d'un certain nombre d'opérations clandestines et spéciales, ce qui ne facilite peut-être pas le travail de notre appareil de défense, nous voudrions savoir quel peut être l'avenir du secret défense.