Intervention de Jean-Yves Le Drian

Commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées — Réunion du 1er février 2017 à 16h30
Audition de M. Jean-Yves Le drian ministre de la défense

Jean-Yves Le Drian, ministre :

Non, je ne crois pas.

.Je partage vos interrogations sur la Turquie. Ce pays est membre de l'Otan, mais quand j'ai vu mon homologue turc à Bruxelles, nous avons établi nos points d'accord et de désaccord et décidé de poursuivre le dialogue. Tout va se cristalliser à Al-Bab. Les cadres de l'armée turque ont été décimés, et elle ne parvient pas à prendre cette ville depuis un mois. Et nous avons besoin, pour entrer à Raqqa, d'un minimum de présence kurde - même si les Kurdes ne demandent nullement à y rester ensuite. La situation est donc complexe. L'alliance des Turcs avec la Russie est réelle et pourrait bien être bientôt formalisée - les Russes bombardent déjà Al-Bab.

Je m'inquiète aussi pour le Nord du Mali. Nous avons besoin de la détermination politique des autorités maliennes et de la pression des autorités algériennes pour amener les groupes armés signataires de l'accord d'Alger à se fondre dans l'armée. Mais la lenteur de la progression des troupes provoque un regain préoccupant des groupes terroristes, d'autant que les efforts de développement par les autorités maliennes sont insuffisants.

La mise en oeuvre des missions de maintien de la paix doit susciter une véritable mobilisation des acteurs.. Chaque État doit en prendre conscience, et y participer.

Un de nos ambassadeurs était à Astana comme observateur. La conférence n'a pas débouché sur une solution politique. La suite se passera à Genève.

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