Ce n'est pas du tout la même chose que pour la Grèce qui reste gravée dans les esprits comme la première grande crise depuis la réunification de l'Allemagne. Il n'y a pas de débat public aujourd'hui sur la crise irlandaise : tout le monde a compris que les banques irlandaises se sont mises elles-mêmes en difficulté. Tout le monde sait aussi que les banques allemandes sont exposées en Irlande à hauteur de 110 milliards d'euros.
J'en viens maintenant à la « coopération renforcée » pour vous confirmer que la Chancelière allemande n'est absolument pas opposée aux coopérations renforcées : c'est un procès d'intention qu'on lui fait parce que, par exemple, elle n'a pas suivi le Président Sarkozy quand celui voulait institutionnaliser le groupe des seize pays de la zone euro. La Chancelière s'y est opposée, car nous craignions d'instaurer une scission visible et palpable de l'Union et cela n'est pas notre philosophie ni notre idée de l'Europe. Mme Merkel reste ouverte sur la question de la coopération renforcée et elle s'est toujours tenue prête pour toute rencontre, même au plus haut niveau.