Intervention de Alain Richard

Commission des affaires européennes — Réunion du 17 novembre 2016 à 8h30
Élargissement — Communication de m. alain richard sur la situation des balkans

Photo de Alain RichardAlain Richard :

Absolument !

La situation économique des pays de la région appelle une réflexion sur l'influence de puissances tierces. La Russie exerce une influence politique et religieuse, mais de moins en moins économique. Gazprom n'est pas un partenaire énergétique fiable pour ces pays. Les Balkans constituent également un point d'influence important pour la Chine, intéressée par l'accès que permet l'Adriatique aux marchés d'Europe centrale. La Turquie joue pour sa part un rôle de contrepoids en étant très présente dans les pays musulmans, en particulier en Albanie et en Bosnie. En Bosnie, on note d'ailleurs l'arrivée de capitaux et de touristes des États du Golfe.

En termes de pénétration économique, nous avons un retard considérable vis-à-vis de l'Allemagne et de l'Autriche, qui considèrent les Balkans comme une zone d'influence directe. Un certain nombre d'entreprises françaises y font des affaires et en sont satisfaites, comme Michelin en Serbie, la Société Générale ou Lactalis. La diplomatie économique se concentre pour l'essentiel sur l'obtention de contrats publics : l'aéroport de Belgrade, l'assainissement à Pristina, la vente d'Airbus à la Serbie, un gros contrat d'oléoduc entre l'Albanie et la Serbie qu'a gagné le groupe Vinci, etc. L'implication de la France dans cette région permet de rattraper notre retard en matière de pénétration économique.

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