Monsieur le président, monsieur le ministre délégué, mes chers collègues, j'observe depuis ce matin avec une vigilance extrême les travaux de notre assemblée. J'ai été plus particulièrement attentif aux réponses de M. le ministre délégué et aux réactions de la majorité. Elles m'ont donné envie de vous citer quelques lignes écrites par l'un de nos illustres et anciens collègues, Victor Hugo :
« Il neigeait. On était vaincu par sa conquête.
« Pour la première fois l'aigle baissait la tête.
« Sombres jours ! l'empereur revenait lentement,
« Laissant derrière lui brûler Moscou fumant.
« Il neigeait. L'âpre hiver fondait en avalanche.
« Après la plaine blanche une autre plaine blanche.
« On ne connaissait plus les chefs ni le drapeau.
« Hier la grande armée, et maintenant troupeau. »