La Convention sur l'avenir de l'Europe a été un très grand moment, mais c'est une formule lourde et coûteuse, pour l'instant réservée aux révisions importantes des traités. Je partage ce qui a été dit sur le déficit démocratique européen : c'est probablement notre plus grande difficulté - et je crois que nous devons faire connaître l'Europe positivement, c'est notre responsabilité. J'ai vécu longtemps en Grande-Bretagne, j'y ai représenté les résidents français et j'y ai alors beaucoup souffert de lire des articles de presse systématiquement négatifs sur l'Union européenne. Lors du traité de Maastricht, le Parlement européen m'avait demandé d'organiser une conférence de presse sur les enjeux de la construction européenne : nous avons eu le plus grand mal à faire venir des journalistes, pour des répercussions quasi nulles dans la presse. Ne nous étonnons pas, dans ces conditions, que nos concitoyens aient une mauvaise image de l'Europe ! Je crois, du reste, que les parlementaires britanniques ont quelque responsabilité, ayant longtemps délaissé l'enjeu européen - les choses changent cependant.
Nous devons donc, c'est ma conviction, travailler plus étroitement, y compris de manière informelle, entre parlementaires européens, au moins entre Français, Allemands et Britanniques.