Quel dommage que la Grèce ne soit pas une banque d'affaires, elle aurait été sauvée depuis longtemps ! Les comportements sont extrêmement différents à l'égard des peuples et des banques, ce que je regrette profondément.
Je reste très inquiet. Le dispositif de réformes extrêmement sévère ne permet pas à la Grèce de relancer son économie. Les nouveaux prêts servant à rembourser les anciens prêts, l'argent n'est pas injecté dans l'économie. Soyons attentifs à ce que le moteur ne se grippe pas. Les recettes attendues des privatisations sont largement surestimées : l'État grec n'est pas capable, actuellement, de négocier dans de bonnes conditions la privatisation de larges pans de son économie. Des entreprises françaises sont sur les rangs, s'intéressant aux ports, aux aéroports, aux réseaux d'assainissement. Est-ce dans un intérêt mutuel, ou y aurait-il un effet d'aubaine ? Si l'on veut aider la Grèce à se réformer, il est indispensable de rééchelonner la dette et de réexaminer son poids.
Je salue le courage du Premier ministre grec qui, sachant qu'il n'était pas en mesure de tenir les engagements pris devant les électeurs, est retourné aux urnes. Son exemple devrait inspirer bien des dirigeants !