Intervention de Jean-Paul Emorine

Commission des affaires européennes — Réunion du 5 avril 2016 à 18h15
Politique commerciale — Audition de M. Jean-Luc deMarty directeur général du commerce dg trade à la commission européenne

Photo de Jean-Paul EmorineJean-Paul Emorine :

À vous entendre, tout est simple. Pourtant, à l'usage, cela l'est beaucoup moins. Les sénateurs peuvent aller au SGAE et consulter les pièces. Pourquoi ne pas les mettre directement à disposition des parlementaires ? La transparence y gagnerait. Vous êtes en charge de la négociation européenne, mais chaque État est surtout intéressé par ce qui le concerne directement. Que pèsent les pays dans cette négociation ? Il faut toujours rappeler les rapports de force. Certes, les marchés américain et européen sont comparables, en termes de demande, mais les capacités d'offre sont différentes. La surface agricole américaine est de 372 millions d'hectares, contre 140 millions en Europe et 30 millions en France. Un rapport de 1 à 12. C'est comme si un jardinier dans son jardin était en compétition avec un légumier de plein champ. Toutes les négociations internationales doivent prendre en compte ces rapports de force et de capacité. Enfin, la France est très attachée aux signes de qualité - AOP/IGP - et je crois que l'Union a bien pris en compte cette position. Mais les perspectives sur l'élevage sont beaucoup moins bonnes. Ouvrir le marché à 300 000 tonnes de viandes américaines peut être dévastateur et peut faire disparaître ce qui reste de vie agricole dans des régions en voie de désertification.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion