Au sein de notre commission, Simon Sutour et Louis Nègre travaillent sur ces questions, en effet indissociables du reste.
Merci de vos propos clairs. Sur ce sujet complexe, on doit se garder de toute démagogie. Je dois dire que bien qu'étant un adepte forcené du couple franco-allemand, je n'ai guère apprécié que la Chancelière s'engage sans concertation dans la voie qu'elle avait unilatéralement choisie : un appel d'air qui allait se transformer en courant d'air, pour faire un méchant jeu de mots. Schengen n'était pas préparé à un tel afflux et la solidarité entre les États membres s'en est trouvée écornée mais lorsque le bateau a tangué, nous avons été nombreux à considérer que c'était un marqueur de l'Union, un acquis essentiel à préserver. Ma sensibilité économique me porte à ajouter qu'alors que la négociation sur le traité transatlantique est en cours, ce n'était pas le moment de rétablir des frontières intérieures. Une étude de France Stratégie montre au reste que cela représenterait 10 milliards de charges supplémentaires par an pour la France.
On peut comprendre la réaction initiale aux accords avec la Turquie, dont les standards sont loin de ceux de l'Union européenne, mais le fait est que nous n'avions pas le choix. Et ainsi que vous y avez insisté, notre action commune, chaotique dans un premier temps, est en cours de rationalisation. Il y a des procédures, il y a des règles, tel est le message à envoyer dans un monde globalisé où les mouvements de population sont inévitables. Que des enfants puissent perdre la vie dans l'aventure est inadmissible. J'espère que nous abordons, désormais, une période plus sereine.
Un mot, pour finir, sur l'agriculture. Il nous intéresserait de savoir comment la task force va travailler.