En cette réunion de rentrée de notre commission, je tiens à exprimer d'abord une pensée émue pour Hubert Haenel, décédé le 10 août dernier. Il a été président de la délégation à l'Union européenne puis de la commission des affaires européennes du Sénat de 1999 à 2010, date de sa nomination au Conseil constitutionnel. Le Président du Sénat lui a rendu hommage en séance publique. Certains d'entre nous étaient présents hier aux Invalides pour la cérémonie à sa mémoire.
Hubert Haenel avait une personnalité attachante et de grandes convictions européennes ; il a fait preuve d'une grande détermination à défendre le rôle des Parlements nationaux dans la construction européenne, illustrée par sa participation à la convention sur l'avenir de l'Europe et par l'intérêt particulier qu'il portait à la Conférence des organes spécialisés dans les affaires communautaires (COSAC). Tous se souviennent de son sens du dialogue et de l'écoute. Il se souciait constamment que chacun trouve sa place et respectait les convictions tout en rapprochant les points de vue. Il n'attisait jamais les clivages. Il a beaucoup contribué au rayonnement de notre commission et à la reconnaissance de la qualité de ses travaux. Grâce à lui, le Sénat a su se faire écouter et respecter à l'échelle européenne.