Pour continuer, je souhaiterais rappeler que nous parlons tout de même d'économie sociale de marché, et je ne suis pas d'accord pour « jeter au caniveau » l'Europe sociale, car il y a quand même des compétences sociales au sein de l'Europe. L'Union est légitime pour s'interroger sur ces questions. Je pense au contraire que la convergence sociale aurait dû être faite depuis très longtemps, à un niveau supérieur et non à titre expérimental. L'initiative pour les jeunes c'est bien, mais cela arrive bien tard. Il faut être attentif aux expérimentations existantes et travailler sur le détachement des travailleurs - je rejoins les propos tenus sur ces sujets - mais au-delà de cela, nous avons besoin d'un idéal et d'une vision stratégique sur ce que peut apporter l'Europe sur le plan social pour le chômage et le pouvoir d'achat. Parler de l'Europe sociale, c'est répondre aux aspirations de nos concitoyens. Une convergence sociale à haut niveau n'est pas forcément utopique. Il faudrait l'imposer pour être gagnant-gagnant tant sur le plan du marché intérieur que sur celui du marché extérieur de chaque État membre, et singulièrement du nôtre.