Intervention de Pierre Forgues

Commission des affaires européennes — Réunion du 11 mai 2011 : 1ère réunion
Audition de M. Maro Efèoviè vice-président de la commission européenne

Pierre Forgues, député :

Nous souhaitons, comme vous, que la Commission travaille avec les parlements nationaux.

Vous nous avez appelés à combattre le protectionnisme et la xénophobie ; mais le problème est de savoir comment. Je ne suis pas sûr que la politique européenne menée jusqu'à présent constitue le meilleur remède. Le protectionnisme et la xénophobie naissent des difficultés économiques ; les combattre ne saurait donc nous dispenser de l'exigence de protection, quitte à prévoir des clauses environnementales ou sociales. L'ouverture de l'Europe à tous les vents suscite des réactions négatives de la part de tous les Européens et, si la xénophobie progresse chez eux, c'est qu'ils ont le sentiment que l'Union ne les protège pas assez. Les pays européens ne peuvent ouvrir leurs marchés à n'importe quelle condition ; je récuse donc le terme de protectionnisme.

Puisque nous sommes ici pour dialoguer, quelle est, à votre sens, la meilleure façon de lutter contre la xénophobie et ce que vous appelez le protectionnisme ? S'agissant des réfugiés tunisiens ou libyens, par exemple, on ne peut pas dire que l'Europe ait fait preuve d'une grande solidarité avec l'Italie et la France. Je souhaite que les voeux pieux cèdent la place aux remèdes concrets.

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