Depuis l'installation de la nouvelle Commission, le dialogue s'est amélioré avec les parlements nationaux, que le Parlement européen, de son côté, consulte aussi plus régulièrement : saluons donc la forme, en attendant les résultats sur le fond.
Le protectionnisme est peut-être une gangrène, mais celui des autres l'est tout autant : si les Chinois accèdent à nos marchés publics, nous n'accédons pas aux leurs, sans parler des Américains, qui aiment tellement le libéralisme qu'ils le réservent aux autres ; c'est toute la difficulté des négociations à l'OMC. Reste que nous ne pouvons pas nous comporter comme des enfants de choeur : nous avons aussi des intérêts à défendre. Comme beaucoup de mes collègues, je suis donc attaché à la règle de la réciprocité.
Enfin, pour l'accès des marchandises à l'intérieur de ses frontières, l'Europe a instauré des règles dont l'application varie d'un pays à l'autre. Que proposez-vous pour favoriser une culture commune du contrôle ? En travaillant à un rapport parlementaire, il y a deux ans, j'ai pu constater que des produits agricoles refoulés à Marseille en application des règles sanitaires européennes revenaient sur notre sol par l'Italie. Je plaide pour des programmes d'échanges de fonctionnaires, afin d'homogénéiser les procédures de contrôle.