Il convient aussi de le comparer à la prévision de croissance du Gouvernement, tenue contre vents et marées jusqu’au projet de loi de finances rectificative, qui était supérieure de 0, 3 point, puisqu’elle était de 1, 4 %. Vous aviez même déclaré qu’un tel chiffre était de bon augure pour l’année suivante…
Il faut également comparer les performances de l’économie française à celles de l’Union européenne. Or, nous l’avons remarqué, cette dernière a vu son économie croître de 1, 9 %.
Il s’agit donc d’un chiffre médiocre, qui nous interroge. À cet égard, nous avons été étonnés, ce matin, d’entendre M. le ministre de l’économie exprimer sa satisfaction de déceler des éléments positifs dans ce chiffre qui, je le rappelle, est très inférieur à celui de l’Union européenne, ce qui ne laisse pas de nous désoler.
Monsieur le Premier ministre, nous pensons que ce résultat est celui de la politique économique du quinquennat. Alors même que le Gouvernement nous annonce depuis des mois qu’il voit venir la reprise, les Français, eux, ne la voient pas venir concrètement !
Comment souhaitez-vous expliquer aux Français qu’une statistique aussi médiocre recèle des éléments positifs ? Pour rétablir la confiance des acteurs de l’économie, nous souhaiterons que vous nous disiez la vérité, c’est-à-dire que vous reconnaissiez que le 1, 9 % de l’Union européenne est un meilleur résultat que le 1, 1 % de l’économie française.
Par ailleurs, nous aimerions savoir comment vous envisagez, dans le peu de temps qui vous reste, de créer les conditions nécessaires pour redonner à notre pays une croissance enfin positive et dynamique.