Intervention de Thierry Mandon

Réunion du 31 janvier 2017 à 14h30
Questions d'actualité au gouvernement — Livre blanc sur la recherche

Thierry Mandon, secrétaire d'État auprès de la ministre de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche, chargé de l'enseignement supérieur et de la recherche :

Madame la sénatrice, vous avez raison de le rappeler, le Livre blanc, qui était prévu par la loi de 2013, est un outil de pilotage stratégique sur cinq années du dispositif d’enseignement supérieur et de recherche.

Toutefois, il est beaucoup plus qu’une obligation légale. Il est d’abord l’expression d’une conviction, que partagent nombre de sénateurs sur toutes les travées : notre matière première, c’est la matière grise ! Si nous voulons garder la place qui est la nôtre dans le monde, nous devons travailler sur ce terreau.

Il est ensuite l’expression d’une volonté, celle que notre pays demeure dans les toutes premières puissances mondiales en matière de diplomation, comme en matière de recherche, au moment où de grands pays annoncent des investissements massifs. La semaine dernière encore, les Britanniques décidaient de consacrer 4 milliards d’euros supplémentaires à la recherche pour les quatre années qui viennent…

Ce document est enfin une nécessité, alors que, d’outre-Atlantique, nous vient une contestation des bases mêmes de l’esprit scientifique, de la raison et de la vérité factuelle.

Ce Livre blanc fixe des objectifs chiffrés et définit le cadre d’une programmation pluriannuelle budgétaire, qui, après 2017, devrait se prolonger sur les mêmes bases en 2018, 2019 et 2020. Il mesure en outre, pour la première fois de manière indépendante, l’impact de l’investissement en matière de recherche et d’enseignement supérieur sur la croissance, c’est-à-dire un demi-point de PIB à l’horizon de dix ans.

Madame la sénatrice, vous m’interrogez sur le développement durable, la transition écologique et d’autres thématiques. En 150 pages, il me semble que le développement durable est mentionné une cinquantaine de fois, tandis que la transition écologique est abordée 28 fois. Ces thématiques font donc véritablement partie des toutes premières priorités du grand défi de la recherche et de l’enseignement supérieur, que nous devons relever ensemble, quelles que soient nos convictions.

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