À l'étape de la collecte succède celle du réemploi des téléphones, qui fait cohabiter deux filières.
Le premier débouché réside dans le réemploi, ou reconditionnement, visant à réutiliser les mobiles, à les remettre sur le marché français par le biais des opérateurs eux-mêmes ou de partenaires - les membres de la Fédération ont tous un partenariat avec une entreprise solidaire, les Ateliers du bocage, qui émane d'Emmaüs.
Cette initiative, prise très tôt - les opérateurs ont anticipé toute forme de régulation, y compris européenne -, a permis de construire une filière qualitative. Ainsi, on assure certaines garanties, notamment en ce qui concerne le sort des données présentes sur le téléphone - il s'agit d'une des sources de la difficulté à collecter les téléphones -, la traçabilité des terminaux et le pourcentage de réemploi. En outre, cela permet de développer l'emploi dans des entreprises du secteur protégé favorisant l'insertion. Cette charte correspond donc à une stratégie globale de responsabilité sociale et environnementale des opérateurs.
Cette démarche présente des avantages pour tout le monde : cela fait baisser le coût du recyclage grâce au réemploi, cela allonge la durée de vie des terminaux et cela permet à des clients d'avoir accès à certains terminaux qui seraient inabordables pour eux dans d'autres circonstances - on peut en effet trouver des terminaux relativement récents à des prix très intéressants via ces filières de réemploi. En outre, cela favorise la relocalisation d'activités en France, dans le secteur protégé. Enfin, cela présente évidemment des vertus pour les opérateurs, qui peuvent ainsi diminuer leur éco-contribution. Cette filière bénéficie donc largement à tous.