Nous percevons nous aussi que le contexte est devenu de plus en plus tendu. Les risques de violence envers les représentants des forces de l'ordre se sont accrus - les chiffres que vous avez cités en attestent.
Pour notre part, nous n'avons pas l'habitude d'opposer la population à la police et à la gendarmerie. Au contraire, il y a tout lieu d'exprimer notre reconnaissance à l'égard de leur action. Les forces de sécurité connaissent des conditions de travail et d'insécurité de plus en plus éprouvantes, aggravées par les attentats terroristes et la sollicitation permanente dont elles font l'objet depuis maintenant un peu plus de deux ans. Notre appareil de sécurité est bien mis sous tension. Nos policiers et nos gendarmes ont beaucoup de mérite à faire face avec retenue, maîtrise et respect des règles de droit à toutes les difficultés qui se sont accumulées ces derniers temps.
Pour autant, vous avez souligné la nécessité d'une maîtrise accrue des gestes et des actions de nos forces de sécurité, comme celle d'une formation plus exigeante et d'une relation avec la population à même de permettre une meilleure connaissance mutuelle et une meilleure compréhension du rôle des forces de sécurité. À n'en pas douter, cette problématique va continuer de nous occuper pendant longtemps.