Mon intervention portera sur des points qui ont été largement évoqués. Pour illustrer ce qui a été dit sur la confiance entre la police, la gendarmerie et la population et celle entre la police et la justice, permettez-moi d'évoquer les conversations dont j'ai été témoin hier dans un TGV à la suite d'un petit incident.
Un jeune sous-officier gendarme des gardes mobiles de mon département, d'une grande qualité, fier d'être gendarme, a eu une conversation très apaisée avec les voyageurs autour de lui. Il a fait état de sa formation, de l'éthique de sa profession et indiqué d'ailleurs que les gendarmes et les policiers étaient favorables au fait de sanctionner ceux d'entre eux ayant commis des fautes. La discussion était très libre sur la confiance entre la police, la gendarmerie et la population. En revanche, le ressenti des gens et de ce jeune sous-officier était différent sur les relations entre les forces de l'ordre et la justice, ce sous-officier expliquant qu'il était difficile pour les gendarmes de continuer à faire preuve de courage et de détermination et de consacrer vingt-quatre ou quarante-huit heures à des procédures dont ils connaissaient l'issue.
Quels chantiers sont ouverts ou pourraient être engagés sur la question fondamentale de la confiance entre les forces de l'ordre et la justice ?