L'Islande, en 2008, a frôlé la cessation de paiements et c'est le poisson qui l'a sauvée ! Dans cette zone de migration, alternativement le poisson est britannique, européen, français, belge. Avec le réchauffement climatique, il remonte de plus en plus. En 2008, les Islandais ont pu massivement pêcher du hareng et du maquereau, lesquels ont fait l'objet d'une gestion plutôt rigoureuse ces vingt dernières années grâce à la politique commune de la pêche.
Notre grande inquiétude, c'est aussi que les Britanniques s'affranchissent de toute bonne règle de gestion, tapent dans les quotas, appauvrissent les stocks. Cela prendra dix ans, certes, mais au bout du compte, la facture sera européenne et non pas seulement britannique et les flottilles européennes verront une diminution très nette de leurs captures.
Daniel Lefèvre a eu cette boutade sur le Brexit, en disant que si Dieu a mis les Anglais sur une île, c'est qu'il avait de bonnes raisons. Nous travaillons actuellement avec les Britanniques sur la coquille Saint-Jacques, afin qu'ils agrandissent le maillage des dragues pour éviter de pêcher de petites coquilles, et nous n'y arrivons pas.