Martial Bourquin vient de rappeler une évidence : les négociations sur le Brexit ne peuvent pas être à géométrie variable ou se faire à la découpe.
Le Royaume-Uni pêche à 80 % dans ses eaux, tandis que le reste de la flotte européenne dépend des eaux britanniques à hauteur de 33 % en volume et de 25,4 % en valeur. Les Britanniques ont donc tout intérêt à ce qu'il n'y ait pas d'accord global. C'est là le coeur des négociations. Même si celles-ci avancent dans le temps, il serait bien qu'elles progressent parallèlement dans l'ensemble des domaines. Le risque serait qu'un pays, considérant qu'il a abouti par exemple en matière de pêche, s'intéresse peu aux secteurs dans lesquels il a peu d'intérêts. La bataille sera donc difficile et longue, Michel Barnier en est tout à fait conscient.
Il faut permettre à la solidarité européenne de continuer à se construire. Dès lors que la France ne s'y retrouverait pas - ou insuffisamment - dans un secteur en particulier, celui de la pêche par exemple, si les pêcheurs de Boulogne-sur-Mer étaient contraints d'aller pêcher dans le golfe de Gascogne, avec les conséquences financières dramatiques qui en résulteraient, les aides seraient-elles octroyées par le pays concerné ou par l'Europe ? Je souhaite qu'elles le soient plutôt par cette dernière, de manière à ce que cette solidarité se manifeste du début à la fin.
Comment cela se passait-il dans le secteur de la pêche avant que le Royaume-Uni n'adhère à l'Union européenne ?