Nous vous remercions de votre accueil et de votre écoute. Nous allons tous suivre l'évolution de ce dossier. Le Brexit est une source d'inquiétude et peut être un séisme pour l'ensemble de la filière française et même européenne. Quelque part, il peut aussi être une chance en faisant bouger les lignes et en faisant comprendre à la Commission européenne qu'on a peut-être mal négocié avec l'Islande, le Groenland et la Norvège - les négociations avec la Mauritanie ou le Maroc ont été une catastrophe, si bien que les armements français ne se rendent plus dans cette zone.
Notre souhait, c'est de faire aussi bouger les lignes en interne. La Commission européenne continue comme si le Brexit n'avait pas eu lieu et impose de nouvelles contraintes aux pêcheurs français, lesquelles pourraient avoir pour les armements des conséquences plus dures que le Brexit.
Si les pêcheurs britanniques ont voté à 99 % en faveur de la sortie de l'Union européenne, c'est qu'il y a bien un problème quelque part. Si certains pêcheurs français sont malheureusement tentés par les discours en faveur du Frexit, il faut aussi alléger la pression de la politique commune de la pêche sur les économies nationales et sur les pêcheurs français en particulier.
Il faudra travailler par la suite avec le Royaume-Uni, mais il ne faut pas oublier l'Islande et la Norvège. La France fait partie d'un ensemble qui est le premier marché mondial des produits de la mer. Cela m'étonnerait que les Britanniques aillent vendre leur poisson en Extrême-Orient, comme ils l'ont prétendu dans un premier temps.