Intervention de Didier Marie

Commission des affaires européennes — Réunion du 6 juin 2017 à 9h30
Politique étrangère et de défense — Relations entre l'union européenne et la russie : rapport d'information de mm. yves pozzo di borgo et simon sutour

Photo de Didier MarieDidier Marie :

La Russie ne peut être qu'un partenaire, car cette grande puissance est présente sur tous les fronts. Nous devons discuter avec les responsables de ce pays.

Néanmoins, il faut rappeler nos positions à l'égard de la politique menée par la Russie dans toute une série de domaines : le soutien au régime de Bachar el-Assad, qui couvre l'utilisation des armes chimiques, la position sur la Crimée et le Donbass, le financement par l'État russe de groupes armés privés qui interviennent en Libye et dans d'autres parties de l'Afrique subsaharienne ne sont pas acceptables.

Par ailleurs, la Russie n'est pas un modèle de démocratie. De plus, les soupçons d'intervention russe via les médias tenus par le Gouvernement - Sputnik et Russia Today - dans les processus démocratiques américain et français sont inacceptables.

On peut aussi évoquer les droits des LGBT en Russie et dans les pays proches.

Toutes nos positions doivent être fermement rappelées, comme l'a fait le Président de la République. Nous devons construire une nouvelle relation avec la Russie. Je ne suis pas convaincu de l'utilité des sanctions. Si les échanges avec la Russie ont été divisés par deux, ce n'est pas uniquement à cause des sanctions : la situation économique y a contribué, notamment les difficultés de la Russie liées à la chute du prix du pétrole et à la dévaluation du rouble. La levée progressive des sanctions peut être envisagée comme un moyen de négociation, mais l'histoire et la diplomatie de ce pays nous ont montré que les Russes préféraient souvent recourir au fait accompli... Nous pouvons toujours faire un premier geste et attendre la réciprocité.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion