Cela remet en situation de négocier par rapport à l'opinion publique.
Concernant le problème de la capacité britannique de négociation, plus on regarde le dossier, plus on trouve qu'il est compliqué. J'attire votre attention sur un point qui m'inquiète beaucoup : la question de la cohésion des Vingt-sept. Au fur et à mesure que l'on ouvrira des chapitres, il y aura bien des États membres qui préféreront la position britannique. La City nous a expliqué que certains États membres souhaitaient réclamer le maintien de la liberté de vente des produits financiers britanniques sur le marché intérieur.
Quelle suite pour Theresa May ? Je ne sais pas ; elle est parfois philosophe. Permettez-moi de citer une de ses phrases dans son discours du 1er juin dernier : « Ce qui est important, ce n'est pas d'où vous venez, mais où vous voulez aller. Ce qui est important, c'est le talent que vous avez, chers collègues, et si vous êtes prêts à travailler dur pour en faire quelque chose. » On voit qu'elle reprend un discours de méritocratie cher aux Britanniques.