Bien des gens s'inquiètent de la fragilité des festivals. Paradoxalement, on continue à en monter. On ne peut pas nier le dynamisme fort de cette nouvelle génération qui invente des formes différentes de festivals fondées sur de nouveaux modèles économiques.
Je reste inquiète de la concentration des festivals. Des sociétés ont la mainmise sur l'ensemble de la chaîne : créer, produire, vendre les billets, diffuser, tout leur revient. La créativité risque d'en pâtir. Ces sociétés répondent à des délégations de service public (DSP) sur des équipements culturels et bénéficieront de lieux de diffusion, ce qui est encore plus inquiétant. Il faudrait que les collectivités restent vigilantes sur ce sujet des DSP.
Dans le contexte actuel, la sécurité passe avant tout. Les commissions de sécurité pèsent sur la programmation, de manière parfois intrusive : certains n'hésitent pas à demander un changement de programmation. Le curseur est désormais très bas dans l'échelle de la liberté de la création.