Intervention de Marie-Christine Blandin

Commission de la culture, de l'éducation et de la communication — Réunion du 28 juin 2017 à 9h30
Groupe d'études sur les arts de la scène les arts de la rue et les festivals en régions — Situation des festivals - communication

Photo de Marie-Christine BlandinMarie-Christine Blandin :

La volonté de mieux répartir les soutiens entre niveaux de collectivités territoriales se heurte au souhait qu'ont les acteurs de terrain de garder des financements croisés pour préserver leur liberté de création en cas d'alternance. Le Parlement les avait d'ailleurs soutenus en faisant de la culture une compétence partagée. La solution passe par le dialogue entre niveaux de collectivités territoriales sur chaque territoire, en tenant compte du critère des droits culturels.

Je plaide, en matière de financement, pour la correction des différences issues d'une histoire. Ainsi, dans le domaine de la photographie, le niveau de soutien entre des rencontres d'Arles, de très haute qualité, et de Visa pour l'image à Perpignan, qui lui est comparable, varie de un à dix. Pourtant, chaque exposition est payante à Arles alors qu'à Perpignan, tout est en accès libre. L'État pourrait en tenir compte. Pour les festivals de musiques actuelles, les collectivités territoriales ont les plus grandes difficultés à faire leurs choix. Notre collègue Jean-Marie Vanlerenberghe a été accusé d'avoir fait acheter par sa collectivité territoriale des places pour le Main Square Festival afin de les distribuer à des jeunes. En effet, l'opérateur Live Nation soutient déjà considérablement ce festival, et d'autres acteurs moins favorisés s'étaient indignés de cette subvention cachée. De même, à Lille, le North Summer Festival, faute de publicité, risquait de se tenir devant une salle vide. La métropole a donc distribué des milliers de places à ses agents, ce qui n'a pas manqué de soulever des protestations de la part des plus petits festivals. Cela me rappelle le rapport de notre collègue Vincent Eblé au nom du groupe de travail de notre commission sur l'influence du droit communautaire sur le financement des services culturels par les collectivités territoriales : la bonne question n'est pas qui soutenir, mais pourquoi soutenir.

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