Intervention de François Bonhomme

Commission de la culture, de l'éducation et de la communication — Réunion du 28 juin 2017 à 16h30
Audition de M. Jean-Michel Blanquer ministre de l'éducation nationale

Photo de François BonhommeFrançois Bonhomme :

J'ai été agréablement surpris, monsieur le ministre, des annonces que vous avez faites depuis votre prise de fonction. Je pense non seulement au dédoublement des classes et à l'autonomie des établissements mais aussi au rétablissement des classes bilangues, à la fin des EPI, à la place réaffirmée des langues mortes, ainsi qu'à l'importance reconnue aux devoirs ou à la réaffirmation de l'importance du « par coeur » dans l'apprentissage. Sachez que votre réputation vous a précédé, perçant les murs épais du Palais du Luxembourg.

Je m'en tiendrai à trois questions. Quelle est votre position quant à la marginalisation, voire la suppression des notes, dans lesquelles, on s'en souvient, le Conseil national des programmes voyait une sanction qualifiée d'« humiliante », appelant à une évaluation « positive et encourageante » ?

Plus généralement, quel est pour vous le rôle et le statut de l'école comme lieu de transmission de connaissances plutôt que de compétences ou de talents ? Que comptez-vous faire pour assurer la place, dans l'enseignement, des humanités au sens classique du terme, comme élément de construction des individus et de leur autonomie ? Vous avez déjà lancé un signal fort avec la distribution des Fables de La Fontaine, auteur moderne s'il en est, dans les classes de CM2.

Vous comprendrez tout le caractère positif de mon propos, et j'espère que vous ne vous laisserez pas impressionner par le débat, qui ne me paraît pas essentiel, sur la chorale scolaire, ni par une fausse modernité qui a été source d'affaiblissement de l'école et ne perdrez pas de vue cette vieille vérité des savoirs fondamentaux qui n'attend que vous, monsieur le ministre, pour redevenir jeune.

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