Monsieur le sénateur, nous avons la responsabilité de gérer au mieux nos déchets nucléaires. Dans la Meuse, la contestation du projet CIGEO s’organise suivant des modes d’action que l’on pourrait qualifier de « zadistes ». Vous avez donné un certain nombre d’exemples d’exactions qui ne sont pas acceptables.
Très concrètement, un site est occupé illégalement et les opposants au projet disposent de deux propriétés situées à proximité immédiate. Ces individus, en lien avec la mouvance anarcho-libertaire ainsi qu’avec la mouvance dure antinucléaire allemande, tentent de déstabiliser de façon systématique le projet, en conduisant, pour certains d’entre eux, des actions extrêmement violentes.
Je veux réaffirmer, au nom du ministre d’État, ministre de l’intérieur, que l’État met tout en œuvre pour assurer la protection des personnes et des biens et maintenir l’ordre public. C’est indispensable pour les habitants comme pour la poursuite du projet. À cet effet, un dispositif important est déployé quotidiennement sous l’autorité du préfet, et des renforts de gendarmes mobiles ont été mis en place récemment, comme vous l’avez indiqué. Ce dispositif monte en puissance au coup par coup, à l’occasion de chaque rassemblement massif ou tentative de trouble à l’ordre public.
L’objectif de l’État est de garantir la réalisation dès 2018 des phases d’étude du sol et d’aménagements préalables, qui seront suivies, à compter de 2021, de la phase de construction. Dès lors que la totalité du processus administratif et juridique aura été clôturée et validée, tous les moyens nécessaires seront engagés pour assurer le déroulement normal des travaux, ainsi que pour garantir des conditions de vie sereines à tous les habitants. L’État ne tolérera aucune exaction. Les individus ne respectant pas la loi seront systématiquement poursuivis.