Intervention de Pierre-Yves Collombat

Réunion du 11 juillet 2017 à 14h15
Rétablissement de la confiance dans l'action publique — Articles additionnels après l'article 2

Photo de Pierre-Yves CollombatPierre-Yves Collombat :

Je comprends que notre rapporteur affirme que c’est un problème délicat, parce que tout le système qui s’est installé depuis une vingtaine d’années, et qui n’a fait que croître et embellir, est bâti sur ce modèle, cette consanguinité, ce passage, cette porosité entre le public et le privé. C’est de cela qu’il s’agit !

Nous avons en fait une cogestion du pays par les intérêts financiers, les intérêts politiques les plus importants et la très haute administration. C’est cela, la France ; c’est cela, le système ! J’ai d’ailleurs essayé d’en dire quelques mots dans la discussion générale. Et l’influence des milieux financiers et économiques par ce canal-là est beaucoup plus importante que par celui des lobbies, qui nous déposeraient leurs prospectus ou nous enverraient leurs amendements. Cela fonctionne comme ça !

Aussi, je comprends que l’on ne veuille pas y toucher ou alors avec une main tremblante ; on se demande ce qui va se passer.

Je veux bien admettre que ce n’est pas exclusivement par le biais d’un amendement que l’on peut régler ce type de problème mais comme je sais que, de toute façon, on ne le fera pas, cet amendement constitue un message. Je ne sais pas combien de temps on va pouvoir continuer ainsi, dans cette confusion générale qui ôte au peuple, aux électeurs, tout véritable pouvoir. C’est là qu’est l’origine profonde de cette opposition, ce fossé qui est en train de se creuser entre nous et nos électeurs.

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