L’avis de la commission est défavorable, car, de fait, le taux de remboursement a déjà été abaissé de 50 % à 47, 5 % en 2012, comme l’a d’ailleurs rappelé l’auteur de l’amendement.
Chaque fois que l’on abaisse la part des dépenses susceptibles d’être prises en charge par l’État, on rend en réalité le candidat plus dépendant du financement de son parti, si lui-même n’a pas de fortune personnelle, n’est pas en situation de s’endetter ou craint de ne pas être élu.
Du coup, cette mesure a pour effet de faciliter le financement des campagnes des candidats qui relèvent d’un grand parti politique venant de gagner des élections nationales et dont les caisses sont renflouées du fait de cette victoire, et de rendre plus vulnérables les candidats qui se réclament d’autres partis politiques.
Finalement, en ne cherchant à atteindre l’objectif louable de limiter le montant global des dépenses qu’à travers le taux de remboursement des dépenses exposées par les candidats, ne risque-t-on pas d’affaiblir le pluralisme sans pour autant limiter réellement les dépenses de ceux qui ont d’autres moyens de les financer ?