J’ai bien écouté les propos de notre président-rapporteur. Je les trouve tout à fait pertinents s’agissant de la promiscuité des comptes et des risques susceptibles de peser sur les comptes personnels d’un candidat qui insisterait pour ouvrir un compte de campagne.
Il m’est arrivé exactement la même mésaventure qu’à Philippe Dominati, dans une banque dont je suis cliente depuis plus de vingt ans et alors que, moi aussi, j’en suis à mon deuxième mandat. La direction avait diffusé des instructions générales considérant malvenu d’ouvrir des comptes de campagne pour des candidats qui, comme dans l’exemple précédent, ne se présentaient pas pour la première fois et exerçaient déjà un mandat électif. Il a donc fallu chercher une autre banque.
Cela crée tout de même une difficulté, notamment au regard de la confiance que porte votre propre établissement bancaire sur votre activité de parlementaire, qui vous nourrit et qui le nourrit par la même occasion ! Nous y reviendrons ultérieurement, puisque la suppression de l’IRFM entraînera, de fait, la suppression d’un de nos comptes en banque.
Il y a donc un problème, et ce d’autant que, en cas de difficultés ou de crise économique grave, les banques savent parfaitement retrouver les politiques pour leur demander de les renflouer !
C’est pourquoi l’amendement de Philippe Dominati me paraît parfaitement justifié. Il faudrait à tout le moins un code de bonne conduite des banques, y compris dans le cas des personnes politiquement exposées. Certaines situations exigeraient tout de même que les établissements dans lesquels nous sommes par ailleurs des clients classiques examinent certaines demandes d’un peu plus près, et sans défiance.
Le problème se pose. J’y ai été confrontée dans les mêmes conditions que Philippe Dominati, dont je voterai l’amendement, si ce dernier est maintenu.