Intervention de Jean-Pierre Sueur

Réunion du 12 juillet 2017 à 22h15
Rétablissement de la confiance dans l'action publique — Article 4

Photo de Jean-Pierre SueurJean-Pierre Sueur :

Ce qui s’est passé hier n’est pas anodin. M. le président Bas a bien voulu qualifier le vote intervenu d’« accidentel ». L’Assemblée nationale et le Sénat sont des institutions vivantes, constituées d’êtres humains auxquels il arrive d’hésiter, dont peu à peu émanent des choix qui méritent toujours d’être réfléchis, parfois d’être revus. Nous en sommes là.

La situation est étrange, parce que la plupart des groupes avaient pris position contre les emplois familiaux, de même que la commission des lois, à l’unanimité.

Moi-même, en tant que député puis sénateur, je n’ai jamais accepté le principe ni la pratique des emplois familiaux, considérant qu’il s’agit, qu’on le veuille ou non et quelles que soient les circonstances, d’une manière de privilégier des proches. Cela m’est toujours apparu très évident.

Je crois qu’il existe des cas où, d’une certaine façon, l’inconscient s’exprime : on veut que les choses changent, mais on éprouve quelques réticences. Il y a quelquefois des lapsus législatifs, des actes manqués, comme me le souffle Mme Génisson. Après tout, cela montre que le Parlement est vivant et qu’il porte les stigmates du passage parfois difficile de l’ancien monde au nouveau, comme dirait M. Patriat.

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