Intervention de Philippe Dallier

Réunion du 20 juillet 2017 à 15h00
Orientation des finances publiques et règlement du budget et approbation des comptes de l'année 2016 — Suite d'un débat puis adoption définitive d'un projet de loi

Photo de Philippe DallierPhilippe Dallier :

Rappelons également que notre taux de dépense publique atteint 56, 4 % de la richesse nationale et que nous détenons, sur ce plan, le record d’Europe.

Quant au taux des prélèvements obligatoires, il s’est établi à 44, 4 % du PIB en 2016, comme en 2015, alors qu’il n’était que de 43, 8 % en 2012.

Les dernières années du quinquennat Hollande devaient être celles de la baisse de la fiscalité. Il est vrai que l’impôt sur le revenu a baissé pour les ménages les plus modestes et que les entreprises ont bénéficié d’allégements, mais, globalement, les prélèvements obligatoires n’ont pas diminué.

Enfin, la dette publique a atteint 2 147 milliards d’euros. Elle est passée de 95, 6 % du PIB en 2015 à 96, 3 % en 2016, se rapprochant inexorablement des 100 % de la richesse nationale, là aussi sans l’artifice des primes d’émission que le Gouvernement a largement utilisé en 2015, comme en 2016. Cette diminution faciale de la dette revient à reporter le coût sur les années à venir. Je rappelle que le général de Gaulle, qui est mon maître en politique, disait qu’il ne faut jamais sacrifier le long terme au court terme.

La dette est d’autant plus inquiétante que les taux d’intérêt sont, comme chacun sait, en passe de remonter.

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