Notre potentiel est bon, mais nous péchons par notre modèle économique, avez-vous dit. L'un des secteurs où nous peinons est celui des entreprises de taille intermédiaire. Quelle est, en ce domaine, la stratégie de votre ministère, sachant que la compétence économique est, pour une grande part, sous la responsabilité des régions, d'où un vrai problème de financement.
Vous confirmez le maintien du CIR. C'est important en termes de visibilité. Mais il ne faudrait pas que la France, avec une recherche qui sait trouver, reste ensuite incapable de mener les développements industriels. C'est là une question stratégique, pour la croissance et l'emploi. Quels moyens entendez-vous déployer pour accompagner les entreprises à cette fin ?
Un mot sur l'énergie. Alors que le ministre des finances que vous êtes parle d'économies, nous avons besoin de visibilité sur le mix énergétique, et en particulier sur le nucléaire. Fermer un certain nombre de centrales serait un pur gaspillage financier et économique. Le président Lenoir ne me contredira pas.
Comment allez-vous parer à l'insincérité budgétaire en matière agricole ? Il semblerait que le trou de financement pour l'ICHN, l'indemnité compensatoire de handicap naturel, soit de 853 millions à l'horizon 2019-2020.
Ce que vous dites, enfin, de La Souterraine est juste, mais il existe des cas semblables dans tous les territoires. On ne peut pas se contenter de leur parler d'économies. Ils ont besoin de services publics. Comment attirer des cadres avec leur famille si l'on n'y apporte pas réponse ? Je crains une scission entre les espaces métropolitains et le reste de la France.