Intervention de Mounir Mahjoubi

Commission de la culture, de l'éducation et de la communication — Réunion du 25 juillet 2017 à 17h00
Audition de M. Mounir Mahjoubi secrétaire d'état chargé du numérique

Mounir Mahjoubi, secrétaire d'État :

Je n'ai pas abordé la question de notre méthode de travail avec les collectivités mais je tiens à préciser qu'une de mes premières décisions a été d'instaurer un ministère ouvert ou « open-ministère ». Le rez-de-chaussée de l'hôtel de Broglie qui accueille nos locaux a été ouvert aux startups d'État et aux collectivités territoriales qui travaillent sur le numérique. Nous avons accueilli près de soixante acteurs, à la fois collectivités et associations, sur la médiation numérique, avec l'objectif de créer des ateliers ouverts sur le partage des meilleures pratiques. Il est intéressant de voir des associations parisiennes qui expliquent comment elles font face à la densité et au nombre à des associations polyvalentes venant de milieux ruraux qui, elles, montrent comment elles gèrent la multiplicité des sujets qui se présentent. Cette confrontation crée des liens très forts.

Au sein de mon administration, seules deux personnes travaillent aujourd'hui sur l'ouverture des données. C'est insuffisant et il faut que nous puissions physiquement réunir les meilleures pratiques plusieurs fois dans l'année afin que chacun partage les outils qu'il utilise et la façon de les utiliser. Il faut également que du personnel dédié de la Direction interministérielle du numérique et du système d'information et de communication de l'État (DINSIC) - qui ne s'occupent pour l'instant que des ministères - transmette ces meilleures pratiques aux collectivités territoriales. Cette méthode fait partie de ma philosophie de travail et de pensée. C'était le cas lorsque je dirigeais des entreprises et ça l'est toujours aujourd'hui alors que je suis à la tête d'une administration.

Notre administration compte une cinquantaine de designers et d'ingénieurs issus du marketing numérique qui ont pour métier des créer les nouveaux services publics en mode agile, en équipes de trois à quatre personnes. Ces « startupeurs d'État » créent par exemple de nouveaux modules pour la fiscalité, ainsi que des outils pour les collectivités ou les transports. Les rencontrer vous ferait percevoir différemment l'action centrale de l'État. Je vous y invite !

Je tenais à vous dire à quel point je suis agréablement surpris et heureux du niveau technique de discussion au sein de cette commission car le traitement du numérique par les deux assemblées n'a pas forcément bonne presse. Je sais que l'Assemblée nationale qui vient d'être renouvelée se pose la question de savoir comment traiter ce sujet. Je pense que vous vous l'êtes également posée et je suis heureux de voir que l'on a pu en discuter.

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