Intervention de Étienne Wurtz

Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques — Réunion du 26 juillet 2017 à 17h30
Audition ouverte à la presse du centre scientifique et technique du bâtiment cstb sur son rapport d'activité 2016

Étienne Wurtz :

Je crois que nous nous trompons de débat, dans le sens où nous évoquons les constructions neuves, pour lesquelles on veut fixer des objectifs conventionnels, garantir une consommation de 50 kWh/m2, alors que si elle est de 40 ou de 60 kWh/m2, cela n'a pas grande importance.

En rénovation, c'est tout à fait différent. Aujourd'hui, l'État subventionne la rénovation à un niveau parfois très élevé, alors que les solutions choisies n'ont absolument aucun impact. Je pense notamment au changement des fenêtres d'un bâtiment, qui conduisent parfois à un gain nul, alors que le coût en est très élevé. J'ai en tête un exemple de fenêtres relativement performantes. D'autres ne le sont pas, mais restent agréées.

Je crois qu'aujourd'hui il faut vraiment s'interroger, si l'État veut continuer à subventionner financièrement, sur la possibilité qu'il devienne tiers-investisseur et réfléchisse, avec le CSTB, à la mise en oeuvre, afin que la rénovation s'accompagne d'une véritable interrogation sur les gains attendus et les moyens mobilisés, avant de donner la possibilité de procéder aux travaux

Aujourd'hui, comment une rénovation est-elle réalisée ? Si vous décidez de changer vos fenêtres, vous recevrez 50 % du prix de celles-ci, indépendamment de l'efficacité obtenue. Pour le neuf, la RT 2012 représente un grand succès, indépendamment des débats sur 5 % ou 10 % d'écart. Le sujet aujourd'hui, c'est la problématique de la rénovation. Si on veut financer la rénovation, elle doit être intéressante. On devrait l'accompagner en fixant des conditions de résultats avérés, mais une modification de la législation serait nécessaire à cette fin.

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