Sénatrice du département des Alpes-Maritimes, qui fait malheureusement trop souvent partie du trio de tête des départements en nombre de femmes victimes de violences, je voudrais vous interroger sur l'accueil et l'hébergement d'urgence des femmes victimes de violences car, malgré les efforts considérables que nos collectivités ont pu faire localement, on constate que l'ordonnance de protection reste extrêmement difficile à utiliser. Les femmes victimes de violences conjugales sont donc obligées de quitter leur domicile, elles partent alors en accueil d'urgence. Généralement, d'après les moyennes constatées dans le département des Alpes-Maritimes, elles y demeurent douze jours puis retournent au domicile conjugal pour 55 % d'entre elles. Quelques-unes trouvent des solutions alternatives, mais 35 % n'ont pas de solution à l'issue de leur placement en accueil d'urgence, y compris avec leur enfant. Je tenais donc vraiment à vous sensibiliser à cette problématique.