Oui. Les neurosciences nous font voir les choses différemment aujourd'hui, avec les façons d'activer la créativité au moment où on a besoin de compétences qui ne sont pas obligatoirement le socle des connaissances habituelles. Il y a donc de nouvelles façons d'apprendre basées sur la science, et c'est un beau sujet.
Mon troisième sujet, sans doute lié au fait que je travaille à l'Agence spatiale européenne, agence intergouvernementale : c'est la diplomatie scientifique. Je trouve que la France n'a pas suffisamment saisi cet enjeu : il ne s'agit pas simplement de coopérer ou d'attirer des talents, il s'agit de développer une diplomatie scientifique d'influence, en synergie avec la diplomatie culturelle et la diplomatie économique, dont on parle beaucoup aujourd'hui. C'est un sujet sur lequel il faut faire passer des messages, surtout quand on voit les discussions sur le changement climatique. Nous avons besoin d'une diplomatie d'influence par la science avec un rayonnement national et européen, là aussi il faut stimuler la prise de conscience.