Ma question s’adresse à M. le Premier ministre.
Nous avons tous en mémoire les visages de Laura et de Mauranne. L’une voulait être médecin, l’autre infirmière. Elles ont été sauvagement assassinées par un tueur radicalisé, aux cris et aux méthodes qui ne laissent aucun doute sur ses motivations.
Nos pensées vont bien sûr tout d’abord à l’indicible tristesse de leur famille. Mais comment ne pas ressentir une colère profonde face à une telle abomination ?
Même si nous avons tous conscience que le risque zéro n’existe pas en matière de terrorisme, interrogeons-nous sur le fait de savoir si le pire aurait pu être évité. Or force est de constater que la tragédie de Marseille n’aurait jamais dû se produire.
Comment expliquer en effet qu’un clandestin, délinquant multirécidiviste, arrêté à sept reprises et sous sept noms différents, dont la dernière fois la veille du double meurtre, ait pu se promener librement sur le parvis de la gare Saint-Charles à Marseille ? Comment ne pas être indigné lorsque l’on apprend que le tueur, au moment où il a tué, aurait dû être dans un centre de rétention ?
Allez-vous enfin, monsieur le Premier ministre, sortir de cette hypocrisie consistant à demander au Parlement de voter toujours plus de lois, alors que leur application apparaît bien aléatoire ? Quelles mesures comptez-vous mettre en œuvre pour que les lois que nous votons ici, au Parlement, soient tout simplement appliquées ?